
Électricité de France a un nouveau PDG. Le Parlement a approuvé, mercredi 26 octobre, la nomination de Luc Rémont pour prendre la direction d’EDF. L’Elysée avait proposé cette nomination il y a quelques semaines. Après vote, les commissions des affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat “a rendu un avis favorable à la nomination de Luc Rémont au poste de PDG d’EDF”selon un communiqué de presse de l’Assemblée nationale.
Une fois sa nomination par décret officialisée, Luc Rémont aura devant lui des projets titanesques. Le futur patron d’EDF a dévoilé aux sénateurs et députés sa feuille de route pour surmonter les “crise grave” à travers le géant électrique fragilisé par une production nucléaire au plus bas et une dette gigantesque.
“Dans ce contexte de crise énergétique, EDF traverse lui-même une grave crise, de nature technique et industrielle, qui accentue la tension de l’approvisionnement énergétique”, a souligné le PDG suivant. L’urgence est bien connue : la moitié du parc nucléaire français est indisponible en raison de maintenance programmée ou de problèmes de corrosion.
L’enjeu sera de redémarrer suffisamment de réacteurs pour faire face aux pics de consommation hivernaux. « Dès les premières heures de (s)nous envoyons”, Luc Rémont compte se consacrer “totalement” ailes “maintenir les engagements de l’entreprise pour la reprise de la production des réacteurs à l’arrêt.”
Au-delà de l’hiver, le futur homme fort d’EDF a présenté ses priorités à moyen et long terme. Il a cité la relance d’un programme nucléaire que souhaite le gouvernement (six nouveaux réacteurs, et des petits réacteurs de type SMR), des investissements hydroélectriques, “un rôle de premier plan dans les énergies renouvelables” e “le développement et l’adaptation des réseaux à une électricité plus décentralisée”notamment par l’autoconsommation, selon leurs réponses écrites.
La situation financière d’EDF, dont la dette pourrait atteindre 60 milliards d’euros d’ici la fin de l’année, nécessite « une vigilance à court terme pour ne pas avoir à réduire les investissements et compromettre l’avenir », a jugé Luc Rémont. Si cette situation “devrait s’améliorer” avec le redémarrage des réacteurs, le prochain PDG a jugé nécessaire “visibilité à long terme” sur les mesures réglementaires visant à limiter la hausse du prix de l’électricité pour les clients dont EDF prend en charge l’essentiel des charges.